Artistes de tous les fiEstivals

Julie Patton est permacultrice, poétesse, performeuse, artiste et sculptrice, son œuvre poétique prend la forme de rouleaux, de textes étendus, d'œuvres en édition limitée, de performances et d'installations in situ.
L'art performatif de Julie Patton met l'accent sur l'improvisation, la collaboration et des chora-graphs abstraits, des ponts littéraires et des compositions musicales. Elle a donnée de nombreuses représentations à travers le monde et dans des festivals tels que le Stone, le Jazz Standard, le Festival Internacional de Poesia à Medellin, en Colombie ; The Kitchen, La Bâtie-Festival de Genève. Julie Patton collabore souvent avec des chorégraphes, des poètes, des réalisateurs et des compositeurs tels que Uri Caine, Henry Hills, Don Byron, Henri Grimes, Sally Silvers et Anne Waldman.
Grâce à la subvention de la FCA en 2015, Julie Patton a participé à des lectures au Page Poetry Salon, au Poets House et New School. Ses écrits ont également été inclus dans les anthologies What I Say: Innovative Poetry by Black writers in America (University of Alabama Press, 2015), Please Add to This List: A Teaching Guide to Bernadette Mayer Sonnets (Tender Buttons Press, 2015) et Best American Experimental Writing 2016 (Wesleyan University Press, 2015).
Julie Patton est l'auteure de Teething on Type (1996), A Garden Per Verse (or What Else do You Expect from Dirt?) (1999), Notes for Some (Nominally) Awake (2007), et Using Blue To Get Black (2008), B (Tender Buttons Press, 2015), et Writing With Crooked Ink (Belladonna, 2015). Son travail est paru dans ((eco (lang)(uage(reader)) (2010), Critiphoria, I'll Drown My Book: Conceptual Writing by Women (2005), et d'autres publications. The Building by the Side of the Road (2012), raconte les aventures de Julie Patton pour la création du projet de ruchers « Let It Bee » entre Glenville et Cleveland, dans le département culturel de l'Ohio University Circle. Cette INNstallation vivante, qui respire, ec[o]o-artistique DIY (Do It Yourself – À faire soi-même), accueil des artistes ou des boursiers, visiteurs ou résidents ainsi que bon nombre des projets d'art plastique et de performances artistiques de Julie Patton, aussi bien que ses projets de permaculture. En tant que membre de Green Horizons au Bates College, Julie Patton a créé une bibliothèque sculptée baptisée « Room for Opal », une imitation excentrique des laboratoires naturalistes de XIXe.
Avant de recevoir en 2015 la récompense Grants to Artists, Julie Patton reçut le prix 1993 New York City Arts-in-Education Roundtable pour sa réalisation poétique durable. En 2006, elle fut également la bénéficiaire de la bourse universitaire Mellon Learning et de celle de la New York Fondation for the Arts Poetry en 2007. La même année, elle fut finaliste du National Poetry Series et reçut en 2008 la bourse de la Acadia Arts Foundation ainsi que le prix 2012 Doan Brook Association Watershed Hero.
Elle a enseigné au sein de l'association Teachers & Writers Collaborative, dans le cadre du programme Learning Through Art du musée Guggenheim, du Studio In, un programme au sein de la New York University, ainsi qu'à Case Western University, Naropa University, et Schule fur Dichtung, l'Université de poésie de Vienne. Julie Patton reçut son B.F.A. (Bachelor of Fine Arts) à l'Antioch College, dans l'Ohio, en 1979.

Ce qu'elle dit de sa démarche artistique :
Il y a pour moi quelque chose de très naturel dans le processus d'écriture, dans la poésie avec un P, dans le langage avec un L, et dans la sensation que procurent les livres, celle des doigts sur le papier, de la forme des lettres, du martèlement des touches. « Une ligne est un point qui est parti faire un tour » (Paul Klee) et continu d'avancer, de tournoyer, de vriller, de se métamorphoser en texte, en caractères espiègles, en typographie et topographie, en livres et en textes retouchés, en enregistrements de musiques et de bruits, en dessins, en illustrations, en cartes, en collages/assemblages, en objets et en installations. Ma prédilection pour l'état concret du Langage – pour ses manifestations visuelles/visibles, phonétiques/acoustiques, silencieuses/gestuelles et pour son immense productivité dans le monde éthéré, ou abstrait, des idées/significations/sémantique – vient de ma formation d'artiste plasticienne et aussi de mon oreille pour les traditions orales, l'art de conter, des jeux de mots, pour le blues, le jazz et les ballades.
En explorant le champ des impressions visuelles des sons, pour vivre les récitations avec leurs sommets sonores, leurs plaines, leurs vallées, je regarde rarement avant de sauter. Je fonce – je fonce sur la feuille de papier et sur la scène, je délivre mes lectures comme mes écrits (des compensations vivantes, qui respirent), et mes écrits comme des entailles lisibles de performance. Parmi d'autres approches utilisées dans cette œuvre vaste, prenante, il y a ma façon de voir le texte comme un paysage, et mon expression, ou vision, de la nature comme un texte (The Book of Nature), qui s'exprime... Je continue de fluctuer, en pensant à de futurs projets, debout – ABC daring – sur des blocs et des boîtes ; en respectant une promesse faite aux arbres (quand je n'étais qu'une jeune poétesse en herbe), celle de ne pas les « gâcher », ni la vie des oiseaux (à cause du procédé toxique de fabrication de papier qui émet de la dioxine). Donc j'ai continué à chercher des moyens alternatifs de « publier » ou de rendre mon travail public – en partant d'éditions limitées uniques en leur genre, à des installations in situ pour accueillir des revues littéraires, en passant par des espaces en 3D qui fonctionnent comme des livres, et des concerts.

Photographie © Harald Rumpf

 


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