Fondé en octobre 2014, le Musée éphémère de l'exil accueille les histoires de tous ceux qui ne voyagent pas pour leur plaisir, des exilés qui trop souvent voyagent dans des conditions précaires et qui ont laissés derrière eux un mode de vie que le quotidien difficile rappelle inlassablement.
Son objectif n'est cependant pas de rendre un hommage inconditionné à ceux qui partent, mais plutôt de vivre avec eux un bout de chemin, marcher ensemble vers une direction inconnue, qui se crée dans l'instantané.
Bien plus qu'un lieu et un temps, le Medex n'existe pas en raison d'une quelconque exposition. Conceptuel et jetable, c'est un processus que le public découvre autant qu'il y participe.

La production qui compose les expositions du Medex est pensée lors d'ateliers d'écriture organisés avec des primo-arrivants en attente de savoir s'ils trouveront ou non l'asile en Europe. L'écriture est considérée comme fondement dans la démarche créative, ainsi, la richesse du projet s'appuie sur la multiplicité d'interprétations des textes créés, mis en image par un groupe d'illustrateurs locaux sensibles à la thématique de l'exil.

Le Medex veut secouer l'arbre avec et sans racines, reporter la discussion à un niveau humain, favoriser la communication, en évitant de tout traduire en termes de macro-systèmes politiques. Privilégier la parole, le contact, s'interroger sans jugement a priori sur les déclinaisons possibles de l'exil.